Transition Québec veut faire de Québec une ville zéro déchet et fermer l’incinérateur

QUÉBEC, le 26 octobre 2021 – En cette semaine québécoise de réduction des déchets, Transition Québec annonce son intention de détourner de l’incinération 85% des matières résiduelles d’ici 2030, de manière à tendre vers le zéro déchet d’ici 2035 en réduisant à la source la quantité de déchets produits. 

Le parti développerait parallèlement un plan de fermeture à l’horizon 2030 de l’incinérateur, une source importante de pollution atmosphérique pour la population des quartiers avoisinants. 

« Il est inacceptable que la population des quartiers parmi les plus défavorisés de Québec subissent les conséquences d’une gestion archaïque des déchets. Nous visons une fermeture de l’incinérateur en 2030. Pour y arriver, nous mettrons en place des mesures qui aideront la population et les entreprises à produire moins de déchets en plus de travailler à détourner de l’incinération 85% des matières résiduelles d’ici 2030 pour tendre vers le zéro déchet en 2035. » a expliqué Jackie Smith, candidate à la mairie et cheffe de Transition Québec.

Tendre vers le zéro déchet

Pour détourner de l’enfouissement 85% des matières résiduelles, Transition Québec souhaite, en plus du compostage :

  • gérer de façon durable les encombrants en améliorant l’accessibilité des écocentres, notamment mobiles, et des quincailleries vertes
  • améliorer et rendre obligatoire les infrastructures de recyclage et celles du système de tri, notamment pour les secteurs institutionnel, commercial et industriel
  • s’attaquer au gaspillage alimentaire et vestimentaire
  • et, interdire les produits de plastique à usages uniques sur le territoire de la Ville de Québec.

Fermer l’incinérateur, une infrastructure archaïque et polluante

L’incinérateur est une infrastructure de gestion des déchets dépassée et polluante selon Transition Québec. Mis en place en 1974, ce mode d’élimination des déchets est devenu inacceptable à l’heure de la crise climatique. Il génère une grande quantité de nombreux polluants atmosphériques (arsenic, mercure, etc.) dans une zone fortement urbanisée.

« L’incinérateur ne fait pas disparaître les déchets, c’est un dépotoir à ciel ouvert. Un dépotoir qui rejette des polluants en pleine ville, dans des quartiers qui comptent une forte proportion de citoyen-nes vulnérables.  Ce n’est pas seulement un enjeu environnemental, c’est aussi un enjeu de justice sociale», a déclaré Madeleine Cloutier, candidate de Transition Québec dans Limoilou et colistière de Jackie Smith.

Transition Québec souhaite donc développer un plan de fermeture de l’incinérateur visant l’année 2030. Une étude sera alors réalisée afin d’identifier les méthodes les plus avancées de gestion pour les déchets ne pouvant être valorisés. D’ici la fermeture de l’incinérateur, Transition Québec veut aussi assurer un suivi plus étroit des rejets nocifs de l’incinérateur par des mesures en continu plutôt que ponctuelles, comme c’est le cas actuellement. Enfin, le parti prévoit implanter 2 centres de tri à l’incinération pour extraire 90% des matériaux avant de les incinérer, ce qui permettrait la fermeture, à court terme, d’au moins 2 fours de l’incinérateur. Ces centres seront situés hors des quartiers centraux.

Investir massivement dans le compostage

Afin de réduire les déchets à la source, Transition Québec mise sur le compostage plutôt que d’envoyer les résidus alimentaires à l’usine de biométhanisation, comme prévu actuellement. En effet, selon Transition Québec, cette solution est moins coûteuse que la biométhanisation. 

« Biométhaniser une tonne métrique de résidus alimentaires coûte 110$ à 150$ alors que composter le même volume revient à 65$, sans compter qu’il faut repayer pour composter le digestat produit par la biométhanisation. Miser sur le compostage est beaucoup plus intéressant d’un point de vue économique », a conclu Madeleine Cloutier.

Transition Québec investira donc massivement dans le compostage en implantant un système de compost municipal et en subventionnant l’achat de composteurs domestiques et communautaires. Quant à l’usine de biométhanisation, le parti entend limiter à terme son utilisation aux boues (eaux sanitaires) et aux autres résidus organiques non compostables.

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Anthony Cadoret
Attaché politique
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